Biographie

Magali Cazo est née à Lyon en 1979. Elle partage aujourd’hui son temps entre l’Ardèche et Paris. Après un passage par l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon, elle s’est formée à différentes techniques (peinture à l’huile, à fresque, gravure, lithographie, morphologie) dans plusieurs ateliers parisiens. C’est à travers ces apprentissages qu’elle a peu à peu construit sa propre expression.Depuis quelques années, elle travaille essentiellement à l’encre et le dessin de paysage a pris une place centrale dans sa pratique. Elle a développé son goût pour le papier et aime assister à l’expression de la matière sur le support. Quand elle peint, elle cherche l’endroit où elle peut être autant spectatrice qu’autrice des images qui apparaissent sur le support. 

Interview pour l'expo "Entre chien et loup"

Peux tu nous résumer ton parcours dans l’illustration et dans le monde de la peinture ? 
Je me suis dirigée assez jeune vers des études en art appliqués puis je suis entrée aux beaux-arts de Lyon car j’avais envie d’explorer une approche plus libre de la création. J’ai quitté cette école avant d’être diplômée, je ne m’y sentais pas à ma place. J’ai alors été modèle dans les écoles de dessin lyonnaises, puis je me suis installée à Paris où j’ai complété mon apprentissage dans différents ateliers de la ville. Je me suis longtemps sentie dans un entre-deux inconfortable, jusqu’à ce que je comprenne que c’était ma place et qu’elle me plaisait. Dans les marges, il y a de l’espace et de la liberté ! Je me sens dans une démarche proche à la fois du dessin contemporain et de l’illustration. J’aime les artistes au profil atypique, autodidactes ou à cheval sur deux approches de la création. Je travaille le plus souvent sans demande extérieure avec les seules contraintes que je me pose à moi-même. Ça m’a amené à développer plusieurs projets de bande dessinée il y a quelques années, à prêter mes images à l’illustration de textes ou de livres et, le plus souvent, à produire des œuvres au quotidien. Je poursuis la recherche!  

 

Quelle est la ligne directrice de ton travail de peintre et la thématique de cette exposition ?  
Depuis quelques années, c’est l’encre qui guide mes explorations. C’est une technique que j’ai complètement adoptée et qui me permet d’avancer en équilibre entre une certaine maitrise et pas mal d’aléatoire. J’ai une approche spontanée, j’aime me jeter dans le vide du papier blanc et voir ce qui en émerge. Je travaille beaucoup autour du paysage, qui me permet de me faire plaisir avec la couleur, et de la figure humaine. Je recrée le lien et j’envisage l’humain comme un morceau de ce qu’il nomme « nature » comme pour mieux la mettre à distance.   Cette exposition s’appelle « entre chien et loup ». J’aime ces moments, après le coucher du soleil ou juste avant, où les frontières entre les choses s’estompent. Le paysage est transfiguré, c’est une heure magique, un entre-deux où la réalité nous rappelle son mystère.    

 

Exposer à la Galerie du Treize-Dix qui fête ses 5 ans le 13 octobre (13/10) a t-il une signification particulière ?   
Oui. J’ai la sensation que mon travail trouve ici sa juste place. J’aime le regard de Michel Lagarde et son amour sincère du dessin. C’est précieux de pouvoir être représentée par une personne passionnée, qui sait ce qu’il aime et s’engage pour le faire exister. C’est aussi très satisfaisant d’exposer dans un lieu qui montre le travail d’artistes dont j’admire les œuvres.