Biographie

Née en 1998 à Chatenay-Malabry Noémie Chust grandit près de Paris où très jeune elle court les musées et les galeries d'art, ce qui lui ouvre de vastes horizons artistiques et lui offre une motivation supplémentaire pour dessiner. Cette année, son bac S en poche, elle intègre la Haute école des arts du Rhin, à Strasbourg pour y étudier l'illustration. Il y a fort à parier que ce livre sera le premier d'une longue lignée.

 

Noémie Chust illustre l'intégralité du livre Vodka, écrit par Emmanuelle Jay et mise en page par Géraldine Meo.

 

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Interview

Comment est né le projet du livre Vodka et  cette « correspondance » artistique avec Emmanuelle Jay ?

1/ L’éditeur m'avait fait part de textes érotiques écrits par une amie reçus au moment où nous parlions d’un projet d’exposition,  et qui étaient dans le même esprit que certains de mes dessins. 

Je lui ai demandé s'il s'agissait d'un recueil de poésie. Il m'a dit : "Tu verras."
 
2/ Comment  s'est déroulée cette collaboration, et de quelle manière naissent les idées ?
Quelle est la correspondance entre l’image et le texte  ? 
J'ai eu la chance d'être très libre tout au long du projet. La contrainte principale était le thème des dessins : l'érotisme bien sûr, mais surtout le fait qu'il s'agisse d'une femme qui parle de son désir pour un homme. Souvent c'est l'inverse, ou des hommes qui parlent du désir des femmes à leur place. Je me suis rendu compte qu'il était particulièrement difficile d'érotiser l'homme. Au final, cela se voit dans les dessins où le corps de la femme occupe une place importante. En ce qui concerne la collaboration, c'était très agréable de travailler avec Emmanuelle Jay, très à l’écoute de mes idées. Parfois, elle me suggérait des pistes avec des mots-clés. L'autre difficulté était de ne pas tomber dans la "redite" du texte, que les illustrations ne soient pas calquées dessus. 
 
3/  Ce premier livre a été terminé lors de ton intégration à la HEAR ( les Arts décoratifs de Strasbourg) dans quelles conditions as-tu travaillé ?

C'était intense. J'ai commencé à faire les premiers dessins quand j'étais en pleine révisions du bac. Cela me permettait d'avoir une échappatoire entre quelques formules de mathématiques. Comme l'épreuve approchait, j'ai fait une pause et je m'y suis remise pendant les grandes vacances. Au final, j'ai terminé les dessins le mois de ma rentrée aux Arts Décos de Strasbourg en octobre 2016. C'était difficile de trouver le temps avec les projets de cours qui s'accumulaient. Mais cela valait le coup !

 

4/ Quelles sont tes envies et projets de collaboration future ? 

J'aimerais vraiment continuer à illustrer des textes. Je rêve aussi d'écrire une bande-dessinée. Et plus récemment, je m'intéresse beaucoup à la photo. Je retrouve plein de similarités avec l'illustration et la bande dessinée justement. Cela me fascine de voir comment les images arrivent à installer une narration en étant mises les unes à côté des autres. Je suis d'ailleurs en train de travailler sur un album photo dans le cadre des cours de la HEAR, autour de la poésie du quotidien.